L’aube

Au pays des nuits douces et des matins sans but

Tendresse du matin qui pose ses rayons
sur ta joue d’enfant calme. Sans lever son crayon,
le jour a dessiné cette bouche adorable.
Dans quel émoi soudain je me trouve au réveil
à contempler le fruit d’un millier de soleils !
Jeune pousse tu nais de la rose éternelle.
Je t’apprendrai à lire dans des tables de pierre
le paraphe divin sur les cols de porphyre.
Nous aurons le ciel et nous aurons la mer,
pour unique dessein le projet de mourir.
Jamais plus tu n’auras de raison de vieillir.
De la fugue du vent viendra l’aube nouvelle.
Nous coulerons des jours d’innocence figée
au pays des nuits douces et des matins sans but.

© Emmanuel Dubelman 2019 [première année de présentation au public]. Tous les droits d’auteur de ce texte sont réservés. Sauf autorisation, toute utilisation de celui-ci autre que la consultation individuelle et privée est interdite.


Photo : Aube sur Théoule-sur-Mer, France, août 2010 © Emmanuel Dubelman

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