Rire, pour quoi faire ?
Moi, je préfère tirer une gueule
bien basse, bien lasse, bien dégueulasse.
Attendre que la Samaritaine passe.
Qu’elle me ramasse à la petite cuillère.
Finir entre ses prothèses mammaires
et me tailler en douce sans laisser de traces.
Rire, vous plaisantez ?
C’est pour les faibles d’esprit.
Moi, je m’affaire à mes lumières.
Et tant pis si je n’illumine la journée
de personne. Dans tout Paris, je klaxonne
pour un enterrement de vie de jeune conne.
Aux passants, je donne les mauvais renseignements.
Et les touristes ? Eh ben, je me moque de leur accent !
Rire, soyons sérieux !
Vous avez vu la tête des gens heureux ?
Ma recette pour gouverner :
Visez le peuple par la lorgnette.
Pissez à côté de la lunette.
Rendez-vous sur l’échafaud.
Puis chez Madame Tussauds.
En mode rien à cirer.
© Emmanuel Dubelman 2017 [première année de présentation au public]. Tous les droits d’auteur de ce texte sont réservés. Sauf autorisation, toute utilisation de celui-ci autre que la consultation individuelle et privée est interdite.
Photo : Attentat à la liberté, statue de Voltaire, square Honoré Champion, 2 rue de Seine, Paris VIe – août 2011 © Emmanuel Dubelman
Tous droits réservés - Les métastases du bonheur - © Emmanuel Dubelman 2016-2024.
Salut Emmanuel, lu ça sous le soleil d’Arcachon, c’est très bon bravo! nerveux et bien frappé.
bises à vous 3
Merci l’ami, profite bien du soleil et des vignes, y’a que ça de vrai !
Métastase du bonheur ? Ou hypostase de la parodie ?
En tout cas, très réussi.
Je dirais Louis et Marie-Antoinette remix 2017. Merci !